samedi 24 décembre 2016

Joyeux Noël et Bonne année... 

-        Où habitez-vous ?
Question habituelle lorsque nous rencontrons un nouveau visage.
La réponse s’impose alors d’elle-même : un n° et un nom de rue, une ville.
Mais en vérité, où habitons-nous vraiment ?
Le cantique de Zacharie (Luc 1, 79) donne la réponse suivante : « Une lumière s’est levée sur ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort » (Littéralement : ceux qui sont assis).
Voilà le vrai cadeau de Noël : une lumière pour tous ceux qui habitent « les ténèbres et l’ombre de la mort ».  Car cette année 2016, une fois de plus, a été une année marquée par les ténèbres et l’ombre de la mort : terrorisme, massacres, guerres, exodes, maladies, et puis tous ces deuils qui nous labourent en secret… Monte alors en nous une autre question : Faut-il désespérer ?
NON, nous ne le pouvons ni ne le voulons, car pour nous, justement pour nous qui peut-être habitons les ténèbres et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée, que rien n’a puissance de détruire.
-        Où habites-tu ?
À chacun de répondre, pour lui-même ; mais l’Évangile nous apprend une chose : là où Dieu lui-même vient habiter, c’est ici-bas, sur cette terre, en nous et entre nous : « Ne cherche pas Dieu au ciel. Tu ne l’y trouveras pas. Le ciel est devenu vide de lui. Cherche-le sur la terre où il se tient caché et crucifié. A ta porte. » (Martin Luther, in Gorgées d’Évangile, p. 29).
C’est cela, le miracle de Noël : Dieu vient, en Christ, faire en nous sa demeure, pour que triomphe à jamais la lumière sur les ténèbres.   

Alors, puisse cette nouvelle année être illuminée de cette Présence, qui peut tout bouleverser.
Puisse cette année 2017, année des 500 ans de la Réformation, nous renouveler dans la confiance, l’espérance et l’amour.

Puisse la fraternité n’être pas seulement un mot écrit aux frontons de nos édifices publics, mais le ressort secret de toutes nos actions.