Psaume 78, 1 à 7 et Galates
4, 1 à 4
Culte de rentrée le 19 septembre 2015, au temple du Mas des Abeilles
Transmettre !
Ce
que l’on a reçu.
Car nous
sommes tous le fruit de ce que nous
avons reçu.
Nous
sommes tous un patchwork, un kaléidoscope, un puzzle de ce que nous avons reçu
et que nous avons recomposé à notre façon.
Et
que nous recomposerons encore, car la vie, les événements ne manqueront pas de
faire voler, parfois, tout cela en éclats et alors il faudra refaire le puzzle…
L’âge,
les souffrances, les deuils mais aussi les joies, les naissances, les
rencontres vont reconfigurer la forme des pièces et proposer de nouveaux
assemblages.
Mais
quelque chose demeure, quelle que soit la recomposition, la reconfiguration des
pièces.
Quelque
chose demeure, comme une trame invisible de nos puzzles humains
Et
c’est ce quelque chose que nous devons transmettre.
Pas
l’ordre des pièces,
pas
leurs couleurs,
pas
même leurs formes,
Mais cette volonté de les faire tenir
ensemble.
Cette
volonté même de ne pas laisser s’éclater le puzzle.
Cette
volonté même de sentir, de pressentir que cela peut prendre sens, que cela peut
prendre forme, parce qu’un Autre le veut pour nous et ne se résigne pas à une
vie émiettée.
Qu’est-ce
que nous avons reçu et que nous voulons transmettre aux enfants de nos enfants
afin qu’à leur tour ils le disent à leurs enfants ?
Une
promesse !
Une
Parole qui vient redonner sens à nos vies souvent insensées ;
Souffle
à nos vies souvent à bout de souffle.
C’est
d’abord cela la force d’une Parole qui ne vient pas de nous, qui nous précède
et qui nous traverse et qui nous donne la force de refaire le puzzle jour après
jour.
Cela,
en effet, nous ne pouvons le réaliser seul.
Nous
avons besoin des autres, nous l’avons vu.
Mais
surtout, nous avons besoin de cette Parole qui nous dit :
- Allez, donne un
sens à toutes ces pièces éparses.
- Allez, vas-y
encore et encore.
Oui,
c’est cela d’abord que nous voulons transmettre, c'est-à-dire en être les témoins.
Une
parole qui vient re-brasser les cartes
de nos existences.
Une
parabole : « notre vie ressemble parfois à la vitrine d’un bijoutier
qui aurait été visité par un plaisantin
qui se serait amusé à mélanger les étiquettes indiquant le prix des différents
articles. Si l’artisan ne se hâte pas de remettre de l’ordre dans sa devanture,
il va au-delà de graves difficultés. … nous aussi il nous fait prendre le temps
d’écouter l’Evangile afin d’entendre une Parole susceptible de remettre de la
foi dans nos choix, de l’amour dans nos discours, et de l’espérance dans nos
existences. Bref une parole qui fasse tourbillonner les étiquettes de notre
devanture et qu’elle les dépose chacune à sa juste place[1]».
Il
faut qu’une Parole nous dise :
- Non, ce n’est pas
cela la vie, tu peux être autre chose.
- Tout seul, tu ne
peux rien mais avec les autres et par la seule force de la Parole reçue, alors tout devient possible.
La
première chose que nous voulons transmettre, eh bien c’est ce souffle !
Cette
parole qui est souffle !
Et
qui permet de remettre les étiquettes à leurs bonnes places.
Mais
il y a une deuxième chose que nous avons reçue et que nous voulons transmettre :
Lecture de Galates 4/4
Car
cette Parole nous délivre !
De
tous nos esclavages.
Une
Parole qui est une promesse et un horizon offert, ouvert :
- Tu n’es pas
esclave mais fils, fille. Et comme fils, fille, tu es aussi héritier.
Voilà
l’horizon.
Voilà
l’orient.
Voilà
le but de la marche : Nous libérer de tous nos esclavages et nous donner
de nous découvrir fils, fille de Dieu.
Fils,
fille de la vie ; de l’appel de la vie à la vie.
Libérés,
parce que fils, fille.
Et
être fils, fille, cela ne se conquiert pas ; cela ne s’achète pas ; cela
ne se décide pas :
Cela
se reçoit dans l’étonnement d’une naissance !
Et
c’est cela, l’incroyable : Il y a en nous cet acquiescement, ce oui de
Dieu, cette adoption fondamentale.
Nous,
nous n’avons qu’à l’accepter et en vivre.
Oh !
il faudra toute une vie pour cela, mais peut-être est-ce justement cela, vivre :
Apprivoiser
cette incroyable nouvelle : Je suis, tu es enfant de Dieu.
Non
plus esclave,
mais
fils, fille et comme tels héritier de la vie.
C’est
là l’œuvre de Dieu.
C’est
cela ce que nous voulons transmettre.
C’est
de cela que nous voulons témoigner.
Et
si la vie, parfois, s’acharne sur toi,
et
si le puzzle de ton existence semble avoir volé en éclats, n’oublie pas :
Dieu,
lui, s’en vient souffler sur toutes les pièces pour t’aider à les remettre en
place.
Dieu,
lui, te le redit sans cesse :
-
J’ai envoyé dans ton
cœur, l’esprit de mon fils qui crie en toi : Abba, Papa.
Amen
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